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jeudi 21 mai 2015

"QUE RESTE-T-IL DE NOTRE ADOLESCENCE" ?...


Dans la Newsletter du 20 mai du Site Lecteurs.Com, j'ai trouvé un article très touchant intitulé "Que reste-t-il de notre adolescence ?".

De quoi s'agit-il ?


"Lors de la Nuit Blanche en 2014 à Paris, l’écrivain Mathieu Simonet a proposé à 100 visiteurs d’écrire un texte à propos de leur adolescence sur des carnets. Ces récits ont été accrochés dans des arbres monochromes, puis cueillis le lendemain par l’écrivain."




Mathieu Simonet s'intéresse à l'autobiographie collective. Il a notamment proposé à 1.000 patients de 37 hôpitaux d'écrire l'histoire de leur adolescence sur des carnets. Ces carnets ont été ensuite proposés à des adolescents qui ont écrit à leur tour leur histoire. Puis des lectures et performances sont organisées à l’intérieur et à l’extérieur des hôpitaux.
Cette démarche a pour objectif d’appréhender l’impact de l’écriture sur la santé.

J'ai lu plusieurs "tranches de vies" de ces carnets sur le blog du projet Carnet 37
et j'en mets quelques passages ci-dessous...

"Vers 12-13 ans, j’habitais  Arcueil.
Dans les années 51-54… je suis née 6 mois avant la déclaration de la 2nd guerre.

Nous étions 7 enfants et je suis la quatrième, on m’a fait tous mes caprices.
J’ai quitté l’école à 15 ans car je ne m’intéressais plus aux études. J’ai passé mon certificat d’études à 14 ans à Gentilly, j’étais allée dans le secondaire, au cours supplémentaire.
J’ai arrêté à 13 ans d’aimer l’école parce que ma maîtresse de fin de primaire était très méchante. Elle tapait ses élèves et moi je me révoltais en fermant mon cartable. J’étais alors envoyée dans le bureau de Madame la Directrice. Celle-ci nous aimait beaucoup, toute la famille car nous travaillions tous bien. Moi aussi cette année là encore".
 "Un jour que je me promenais, je suis allée seule à la fête foraine Porte d’Orléans. Je regardais les manèges, les jeux, les animaux. Tout en regardant, je ne faisais pas attention à ce qui se passait autour de moi, j’avais 16 ans. Un jeune homme qui s’est approché de moi et m’a parlé, je ne lui répondais pas. Il a insisté, m’a suivi dans la fête et a fini par me faire parler. On s’est promené un peu dans la fête et il m’a donné rendez-vous. Là, il m’a invité au cinéma voir un film avec Charlie Chaplin « Limelight » et pendant le film, il m’a donné un baiser. Mais je n’étais pas habituée, j’ai tourné la tête je me suis défendue. Il a réussi à me donner un baiser sur la bouche. Je ne l’ai dit à personne, j’ai gardé cela pour moi".

"Je travaillais en usine à partir de 14 ans. J’étais payé à l’heure dans une usine de tissage. On faisait des sacs de toile de jute pour les agriculteurs, pour mettre les légumes. Après le travail à l’usine, j’allais donner un coup de main à mon père et à mes frères au jardin.
C’était le travail d’abord.
On était 8 enfants, 4 garçons et 4 filles. Fallait que tout le monde travaille, les parents et les enfants. Il fallait cultiver pour manger, tailler les haies autour de notre maison en briques rouges. Les haies qui longeaient la route. J’ai arrêté l’école à 14 ans, c’était normal car nous étions une grande famille et il fallait travailler pour manger. Je donnais toute ma paye à mes parents, c’était comme ça. Il fallait faire les moissons en été, on faisait les bottes de paille à la main". 
" A l’école ménagère, on nous faisait relever des textes sur ce qu’il faut faire, entretien de la maison, tâches ménagères. On avait du travail. On était éduqué au point de vue politesse, leçons de morale, … c’était très sérieux.
Nous étions des enfants sérieux, on ne pensait pas à s’évaporer. Quand j’ai connu mon mari, on s’est fréquenté assez longtemps. J’avais un peu peur car il avait une famille plus nombreuse. Il a été sérieux et a pris son temps pour le premier baiser. Je me suis mariée vers 22 ans car mes parents n’étaient pas pressés de voir leur fille s’envoler".
 
"Nos grands-parents ont habité toute la vie avec nous, grands-parents maternels. Ma grand-mère maternelle, Juliette, était un ange, je l’aimais beaucoup. Elle faisait la cuisine, des tartes, des crèmes. Ce sont des moments qui ne reviendront jamais car c‘est rare que les parents habitent avec les grands parents. Ma mère faisait les courses à bicyclette. On habitait un peu en dehors de la ville, dans un pavillon avec un grand jardin.
Mon grand-père s’occupait du jardin. J’ai adoré ma grand-mère et elle m’adorait aussi. Elle avait beaucoup à faire avec 7 personnes à la maison. Elle faisait tout ce qui est manuel à la maison, repriser, ranger, laver".


Je trouve ces témoignages de personnes âgées hospitalisées très émouvants. Et le fait, par la suite de les transmettre à des adolescents pour qu'ils y répondent, une très belle initiative, qui je l'espère, permettra à ces deux générations concernées de se rencontrer pour pouvoir échanger sur leurs adolescences respectives...

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