Décidément, j'aime bien les écrivains venus de froid !
Ce mois-ci, et par le plus grand des hasards, j'ai lu deux romans policiers d'un écrivain islandais : Arnaldur INDRIDASON.
J'ai trouvé sur un site de lecteurs, des critiques qui présentent très bien ces deux romans d'A. INDRIDASON.
"La femme en vert" :
Son obsession , découvrir l'identité de ce cadavre d'apres-guerre . Une fois de plus , Indridason nous
perdra avec délectation . C'est à un incroyable jeu de piste auquel
l'auteur nous convie . Il nous en donne cependant les clés . Deux
hypothese s'offrent à nous et nous paraissent aussi plausibles l'une que
l'autre à tour de role . L'on croit deviner ce qui semble etre comme
une évidence et un nouveau personnage , un nouveau fait vient instaurer
le doute et faire voler en éclat ce qui apparaissait trois pages plus
tot comme la résolution indubitable d'une enquete rondement menée .
L'une de ces pistes conduit à une famille qui aurait habité les environs
au moment du drame. Une femme . Un homme ( encore que..) . Trois
enfants dont la petite derniere handicapée . Et c'est avec douleur et
compassion que l'on va supporter cette femme en passe de perdre son
humanité sous les coups journaliers de son mari et presque résignée à
son sort peu enviable . Indridason dépeint
crument la violence conjugale au quotidien . L'assassinat de l'ame . Un
plaidoyer grandiose sur la condition de femme battue !
Indridason signe
là un polar douloureux et sans concessions . Une Islande d'apres-guerre
magistralement évoquée . Un grand polar tout simplement !
"Betty"
Une fois
commencé, impossible de lâcher ce polar qui nous dévoile une machination
absolument diabolique!
Sous forme de confession du narrateur qui, du
fond de sa prison, se souvient et essaie de démêler les fils de la
manipulation dont il a été, dit-il, la victime, ce suspense possède tous
les éléments pour nous tenir en haleine d'un bout à l'autre: une jolie
femme ambigüe, une victime assassinée qui n'inspire pas la sympathie, le
cadre majestueux de l'Islande qui est un atout majeur dans cette
histoire dépaysante, et un accusé que ses failles bien humaines
(situation financière précaire, soif de reconnaissance et d'amour) nous
rendent suffisamment proche pour que l'on comprenne (si ce n'est excuse)
son geste.
Je me suis laissée avoir par l'auteur! Arrivée à la
moitié du livre, il a fallu que je reprenne le début, en me disant que
ce n'était pas possible d'être ainsi "manipulée"!... Heureusement pour
moi, les conséquences sont moins funestes que pour le narrateur: juste
un bon moment de lecture, respiration coupée!